C’est extra
Pas de nostalgie, pas de solennité.
En 68, Ferré était pop, en 2018, il l’est toujours.
Loin de l’ensevelir sous les roses fades que les croque-morts de la variété française savent distribuer à ceux qui, de leur vivant, les narguaient et les méprisaient, les artistes réunis sur ce projet s’ingénient à faire éructer, râler et tempêter encore le Léo qu’ils aiment, le nôtre, celui qui fait désordre.
Exit les trop inévitables Avec le temps, C’est extra, Jolie môme qui ne nécessitent pas de reprises sauf à vouloir cultiver les embaumements sans saveur. C’est vers des titres moins connus que se tournent les galeristes du label La Souterraine, morceaux d’une puissance renversante pourtant, semblables à des mines placées sous le langage pour y creuser de salutaires percées.
En amenant le répertoire de Léo Ferré vers de nouveaux publics, la pop dissidente d’une nouvelle génération d’artistes restitue l’énergie solaire de la lutte, si fondamentale dans toute la vie et l’œuvre de Ferré.
Tarifs : 10€ à 26€