Venez découvrir les œuvres de Jean-Marie Husson et Thierry Bigot du 03 au 30 juin 2023 à la Librairie des Halles à Niort.
Les œuvres de Jean-Marie Husson sont réalisées au feutre noir pigment liner 0,05 et aux crayons de couleur, retravaillés à la gomme de mie de pain.
Les œuvres de Thierry Bigot sont réalisés, pour la plupart, au feutre micron 0,03 sur un fond aux stylos bille (noir et couleurs) et avec des crayons de couleur. D’autres dessins sont réalisés avec des feutres avec des pointes plus larges et des feutres pinceaux à l’encre (pour la plupart des gris colorés).
Jean-Marie Husson au sujet des œuvres de Thierry Bigot :
Devant l’ami
D’un frelon caparaçonné de soufre purulent, zébré de nuit acide : la soif –
arabesque folle, endiablée, de l’insecte, explorateur impérial, qui danse devant l’écran de neige
aveuglante – désert de sel
Un vouloir obscur qui veut de tout s’emparer : c’est cela, la danse du désir premier – le feu
Peut-être comme un chaman de la steppe qui s’expose aux grands courants de l’air et de l’invisible.
Maître des Transparents. Pêcheur et Berger. Sorcier
Il appelle à lui et en son dedans. Il sonde
Ça fait des fils, des lacets, un lasso, un lacis, un filet, des entrelacs, une manière d’attrape-tout –
puisque tout à l’origine est bon à prendre
La pointe vibrionnante de l’outil choisit un point. Un nœud ; et s’y fixe
Commencent, fiévreux, le piquage, le piquetage, le grattage, le labour, le déterrement ; l’excavation
Ça creuse, ça butine, ça grignote, ça griffe, ça râpe, ça perce, ça mange – jusqu’à la grotte, la
caverne ; jusqu’à la béance.
Thierry Bigot au sujet des œuvres de Jean-Marie Husson :
Des êtres à voir
Improvisation totale – ou presque. Cela commence ainsi.
L’Ami,
prend son crayon, taillé façon instrument chirurgical,
telle une pointe de flèche, la mine affûtée
sur le subjectile « dit-il », glisse.
Quand il dessine, on entendrait Didi Hubermann écrire (il possède le même surnom).
L’Ami,
pose au préalable quelques tracés régulateurs : des orthogonales, des tiers, des quarts, des moitiés…
Tout son dessin « de téléphone » (cher à Matisse)
s’enroule autour de cette structure fixe en filigrane.
Un dessin digne des plus puissantes enluminures médiévales va se jouer d’entrelacs, de formes organiques
quelque peu zoomorphes
en perpétuelles transformations
redevenir abstraites puis,
faire apparaître des paysages, des ciels Flamands aux couleurs flamboyantes.
De tout cela,
sur l’ensemble de la surface un corps va se constituer, se construire et s’animer
comme un être
un être à voir.
Le blanc, dans le fond comme réserve, tout en rete